Quatre figures platoniciennes du philosophe en période de Covid-19

Ce qu’en période de Covid-19 chercheurs et médecins portent en eux, ce sont, d’abord et en première urgence, des questions. Le philosophe n’est pas là pour donner des réponses car il n’a aucune connaissance sur le SARS. Il est là pour permettre aux questions de s’exprimer, il les fait sortir, les met au jour. C’est à ce rôle, modeste mais indispensable, que doivent s’attacher les philosophes de l’éthique ou des sciences.

Concevoir la médiation de crise comme une médiation horizontale

Dernièrement, les différents appels à la concertation ou à une démarche plus démocratique semblent exprimer le basculement d’un modèle de communication dont la verticalité montre ses limites et nous enjoignent à repenser les modes de médiation en temps de crise. Une médiation fondée sur l’attention et l’horizontalité pourrait être un nouveau champ d’action.

Participation citoyenne et pandémie : questions de méthode

La pandémie de Covid-19 met en lumière l’intrication des arguments scientifiques, éthiques, politiques et sociaux dans les choix de santé. Ces choix nécessitent d’être pensés au-delà des seuls avis d’experts, au fil de dispositifs permettant la participation des citoyens, appuyés sur des méthodologies solides.

Concertation « avec nous », les vieux

Concertation « avec nous », les vieux Comme le disait si bien Emmanuel Hirsch dans son intervention face à Jean-Jacques Bourdin, le 16 avril 2020, la concertation est une ardente nécessité pour que les « sujets » dont il est question ne deviennent pas les « objets » de décisions les concernant, « pour leur bien », mais sans eux, indépendamment […]

Température corporelle : un laissez-passer comme un autre ?

Il va falloir s’y faire : pour entrer ici ou là, y compris dans certaines administrations publiques, bâtiments très officiels et très solennels de la République française, en 2020, ce ne sont plus la pièce d’identité, la convocation, la carte professionnelle qui feront office de laissez-passer, mais la prise de température corporelle.

Des chiffres et des êtres : la tragédie des EHPAD et nous

La révélation brusque du nombre très élevé de personnes décédant en EHPAD du fait de l’épidémie du Covid-19 a soulevé une grande émotion dans le public. Peu à peu se dévoilent les conditions de cette tragédie, liée paradoxalement à la volonté de protéger les plus vulnérables. De là on peut s’interroger plus largement sur les raisons des failles cachées de notre vigilance.

Le confinement, révélateur de la fragilité des soutiens aux proches-aidants

Dans le champ des maladies neurologiques et évolutives, le rôle des proches est de mieux en mieux reconnu, permettant de les soutenir avec efficacité. La crise actuelle, le confinement en particulier, est un risque, au moins temporaire, de régression des soutiens, à prendre en compte pour consolider l’avenir.

L’anomie, c’est maintenant

Depuis toujours la guerre tue ceux qui défendent la liberté des autres. Saluons sans réserve l’héroïsme des soignants dont la mort afflige des parents et des enfants qui jamais se consolent. Car l’œuvre de la guerre est bien connue. Impitoyable, la mort y est brutale ; inhumaine, la mort est soudaine. Le bonheur d’un lendemain est une fortune collective, rappelons-nous en ! Reculer un instant sur le plan des libertés individuelles pour mieux organiser la parade collective, oui ; tout perdre durablement, non. Que faire ?

Mes leçons de la crise du Covid-19 : du doute à l’émerveillement

La crise du Covid-19 – que l’enseignement en éthique ait été productif ou non – montre que les qualités éthiques et morales peuvent appartenir et vivre par ces personnes qui ont fait un choix : celui d’accompagner l’autre, de l’écouter, d’essayer de rompre le mal ressenti en eux, et, grâce aux nouvelles technologies, de guérir, comme si cela était possible ; autrefois, seul Dieu en était l’acteur véritable.